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insolation

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  C'est sur ta peau une marque invisible et dans la tête une source perpétuelle  astre incarné dans chaque reflet fertiles images liées aux racines  — il y a cette odeur reçue en héritage greffée aux muqueuses don de l'écorce vertige de la forêt surchauffée souffle et larmes de la gemme — Toujours tendue le faisceau qui te vivifie toujours cette espérance d'une chaleur comme présence du sang de la mort injuste la boucle magique que tu vénères en silence

provocation ?

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le propos de l'art est souvent contre nature vert contre vert une jeune pousse  ne s'interprète pas elle est  

sur la branche

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Un jour entier j'ai guetté l'oiseau sur la branche tournée vers le ciel j'écrivais son œil fixe sa plume rebelle au vent qui tombaient en moi lourds de leur fragilité Le soleil en essaim m'a aveuglée et réchauffée assise en train de boire  à petites gorgées l'inclinaison patiente de l'oiseau sur la branche  

histoire d'un soir

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 Ils se retrouvent  graves dans la lumière du soir à ne savoir quoi se dire à ne savoir quoi retenir de ce que fut le jour Ils se retrouvent et ils boivent un coup dos à dos le regard par-dessus l'épaule fatiguée leurs traits tirés Je les regarde se retrouver boire leurs coups en suspension d'eux-mêmes en déserteur d'un soir demain n'aura de cette lumière que l'éclat furtif dans un verre un peu de vase collée aux talons

aromatiques

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 Par de subtiles odeurs de soi légèrement dévoilées la jeunesse à l'heure déchue brise son élan Perdue dans un brin de la mélancolie la fraîche pensée s'enflamme encore de la chair florissante nacre odorante Pour le moment de quelques arrangements le sein se fait doux confond la fatigue l'enfleurit en secret  magies aromatiques

le nez au ras du sol

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Le moindre carré d'herbe ouvre par sa diversité sur l'infiniment grand Jungle à la mesure de la fourmi à portée du corps allongé dans l'ombre d'une sieste Le nez au ras des pâquerettes loupe vaut jumelle dans l'oeil et l'esprit de celui qui prend le temps d'humer le vent Un recoin de chemin un carré de jardin le vie tient sur un brin de soi

ondes courtes

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le bruit de l'eau court en flaques lumineuses entre les berges du pied et de la tête s'apprécie l'onde fraîche  

vers d'autres fenêtres obscures

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Entre deux bancs de brume la nuit retient son souffle elle sait que d'un rayon  elle disparaîtra soudain La calme obscurité  s'offre au jour ici  en toute quiétude là-bas elle imprime sa marque jusqu'à l'heure la plus lumineuse Les oiseaux chantent-ils le matin aux fenêtres détruites par la folie humaine ?  

gouttes

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L'ombre d'un songe sur sa peau enveloppe son intimité. Sous la robe la fraîcheur moussue d'un matin de printemps entêtant souvenir du rêve abandonné refuse de céder au jour.  

j'aimerais

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 J'aimerais connaître le nom  de toutes les herbes qui bordent les chemins la vie secrète des oiseaux d'eau nichés dans les roseaux J'aimerais que ma nature humaine au lieu de m'éloigner me rapproche du sens du vent de la courbure de l'horizon et du vol du papillon J'aimerais que tout soit aussi simple que le reflet de l'iris sur l'eau calme de l'étang que tu oses déverser ta peine  et ton désarroi dans ma coupe grande ouverte J'aimerais que le conditionnel abolisse les conditions pour n'offrir que du possible à nos yeux d'éternels enfants