"Si le présage se produit de droite à gauche du rectangle dans la page de l'air - sinister -, il est sinistre, maléficiant. Si le présage se produit de gauche à droite du temple - dexter -, il est plein de dextérité, d'élan, d'allant, il est bénéficiant." (Pascal Quignard, parlant des augures, in "Le mot littérature est "d'origine encore inconnue" - Autour d'Emile Benveniste, Seuil, 2016). Les oiseaux venant de gauche sont dont de bon augure... :-) Bonjour Christine !
Ma mort ne m'a jamais fait peur celle des autres si petite je jouais dans les remparts de la forêt désenchantée déjà arbres en compagnons peau d'écorce à l'intérieur lisse en surface ma nudité n'avait pas de limites elle était route à suivre sans mots - ils viendront plus tard - je déshabillais pins et genêts monument à la liberté chaque dune en accord plus qu'en crédo je suivais le courant je savais que ma mort ne serait jamais mortelle celle des autres si "...Les lieux mêmes, forêts de pins, dunes et étangs ont été le théâtre d'une disparition. Enjamber racines, arbres, roches, ils sont vivants, dans ce palais funéraire. Il écrit sur la mort d'un absent, elle l'écoute gratter cette douleur qui est plus sienne qu'à lui..." (H) ...elle en cherche toujours les stigmates sur les troncs abandonnés par les tempêtes successives , sur la peau tannée par les années d'attente, sur les pages jetées comme autant de lignes de survie... (C) 2012
– te souviens tu de la première fois, du premier grain ? – de la courbe fragile modelée au vent offerte à la lumière je retiens le grain solitaire patient monologue des origines rien de stérile ici partout sommeille la vie vois la racine obstinée de l'oyat qui défie la soif plus qu'ailleurs tout semble mourir et tout renaît sans cesse – ton silence ne sera jamais autre que l'écho du chant du sable – limite et passage, réel et imaginaire s’offrent et se dérobent avec pour seule certitude ton silence plus fort que l'appel du courant
Ce matin de grands bancs de nuages épars en petits chemins éphémères laissent passer des bouts de soleil je salue leur lointain éparpillement avant qu'ils ne s'effacent il est important de marcher en sachant vers quoi de suivre le fil ténu du regard de le perdre et le retrouver dans ciel l'espace apaise ouvre des possibles à venir la trace devient évidente la direction exacte l'instant où tout s'affirme est une émotion que l' on aimerait infinie
Le plaisir du chemin donnait à la discussion la fraîcheur boisée d'un petit matin en lisière Murmure lointain des pas et des mots confondus je m'appliquais à glisser les miens dans l'espace affectif Arbres ciel sente le fertile pour cicatriser la mémoire le sillon de la marche en bandoulière Je suis arrivée au plus réel de la mémoire du pas ce jour où la patience de la forêt a déroulé la grande fresque de lumières occupant tout l'espace de la sagesse
"Si le présage se produit de droite à gauche du rectangle dans la page de l'air - sinister -, il est sinistre, maléficiant. Si le présage se produit de gauche à droite du temple - dexter -, il est plein de dextérité, d'élan, d'allant, il est bénéficiant." (Pascal Quignard, parlant des augures, in "Le mot littérature est "d'origine encore inconnue" - Autour d'Emile Benveniste, Seuil, 2016).
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SupprimerQu'importe le sens de son vol, l'oiseau sera toujours bonheur pour moi. Bonjour Elly !
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