rempart d'écorce



Ma mort ne m'a jamais fait peur
celle des autres si

petite je jouais 
dans les remparts de la forêt
désenchantée déjà
arbres en compagnons
peau d'écorce à l'intérieur
lisse en surface

ma nudité n'avait pas de limites
elle était route à suivre
sans mots
- ils viendront plus tard -

je déshabillais
pins et genêts
monument à la liberté
chaque dune
en accord plus qu'en crédo 

je suivais le courant
je savais que ma mort ne serait jamais mortelle
celle des autres si




"...Les lieux mêmes, forêts de pins, dunes et étangs ont été le théâtre d'une disparition. Enjamber racines, arbres, roches, ils sont vivants, dans ce palais funéraire.
Il écrit sur la mort d'un absent, elle l'écoute gratter cette douleur qui est plus sienne qu'à lui..." (H)
...elle en cherche toujours les stigmates sur les troncs  abandonnés par les tempêtes successives , sur la peau tannée par les années d'attente, sur les pages jetées comme autant de lignes de survie... (C) 2012

Commentaires

  1. Je ne sais pas comment tu fais pour être si souvent inspirée, pour écrire des choses aussi belles et profondes à cette cadence.Pour être dans cette vibration singulière qui te rend si sensible aux choses et aux événements

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