l'automne ne sera jamais ma saison préférée

L'automne embrume l'horizon mélancolie programmée en sève descendante et me surprend encore cet imperceptible glissement entre parenthèses cette entrave au corps et à l'esprit le long hiver de la pensée s'installe Au jardin les anémones du Japon se déchaînent pied de nez aux feuilles volantes et je pense à toi qui comptes les automnes toi qui te veux si loin si inaccessible n'oublie pas de puiser dans cette mélancolie toutes les palpitations du possible L'automne ne sera jamais ma saison préférée – je n'ai pas de saison préférée, elles sont toutes douloureuses – ce glissement vers le clos a toujours été l'endroit où je peux rester en doulce mémoire, hommage à Denis Raisin Dadre