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Affichage des articles associés au libellé chemin

hisser haut

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On parle on parle on lance des mots au vent sans le moindre doute On écrit à l'emporte-pièce des élingues à lever nos peurs à les accrocher au bastingage ce serait si bon de prendre le large Sur les lignes flottent nos rêves oiseaux en mal de voyage ils poussent de petits cris juste un peu pour nous prouver qu'ils sont toujours là qu'ils ne nous oublient pas On aimerait hisser la voile donner du mou dans l'étoffe des mots folie amarrée à la barre on reste à quai les mots en rade demain on se risquera dans le courant                                              de la vie  

invocation

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La terre promise n’apparaît que les soirs de peu de vigilance quand l'obscurité surprend le rose l'image première surgit de  l'impalpable. Une faiblesse saisit le coeur où l'enfance patiemment a niché le souffle coupé par l'irruption on s'agrippe à ce mince fil lié  au destin.

navigation côtière

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A voguer solitaire dans le calme  contre courants et marées quelques vérités se désespèrent Non pas celles du tumulte  des voyages lointains ou des caps mythiques mais  le vent tombé les voiles affalées celles du chenal qui toujours ramènent au port

infatigable

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Comme il faisait doux sur les chemins quand la vie était insouciante Entre crainte et suspicion la graine éclate le coquelicot persiste à fleurir Est-ce l'incertitude qui donne pureté à sa teinte et à son port lui permet de surgir d'un amas d'ombres ?

Dissident

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Si face le soleil l'esprit tendu tu peux au matin dans un élan d'oubli aborder le jour nouveau le cœur léger tout autour de toi te fera insoumis

pays

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Prendre congé de la terre aimée n'est pas lui tourner le dos L'espace qui la porte est infini de clameurs secrètes à l'opaque résonance Les choses qui s'y attachent bercées de nostalgie demeurent dans un coin oublié chaude lassitude en sommeil jusqu'au prochain retour

soupçon d'ombre

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Le chemin est paisible les cimes lentement caressent le ciel Dans l’œil tendre de l'été un soupçon d'ombre infuse ses odeurs Un trio noir de corbeaux zèbre l'air de cris roques comme un déchirement Tu retiens encore un peu le désir d'interminable tu te parles à la renverse

paysage

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Quand la fatigue surgit  dans la lumière juste se croise au bout du chemin des restes de vie  comme de stupéfiants rappels qui résonnent dans le vide envahis par la végétation et l'oubli des hommes Dans le calme conquis au milieu de rien il faut les traverser avec douceur libéré de ce qui reste et de ce qui passe

sans assemblage

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Il est temps que je parte, dans ma robe transparente petite peau image incertaine Si je savais quoi dire si je savais que faire, de cette perle à l'âme blottie au fond de moi "Tu verras tout s'oublie" la fatigue caresse le visage le grain de sable s'oublie sous le pied nu la tourterelle ne chantera plus  dans les feuilles de la treille le vin est tiré on a coupé la vigne

chemin ouvert

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La danse des pins dans la brise balance le pas  à l'heure où l'océan replie son drap aux oiseaux  le chant des délices du pays de sucre et de miel musique en équilibre ivre de liberté  l’œil décline l'aplomb des troncs au coeur de l'ombre emporte la mer sous les paupières le chemin demeure longtemps dans le regard accord du sable et du soleil couchant légèreté du silence qui apprivoise ses ailes

y aller

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(à mon père) J'ai lu tant de livres contant de belles aventures que j'ai oubliées J'ai vécu tant de jours taisant l'isolement qui se sont aussitôt effacés Quand marcher est vivre une aventure  il faut y aller...               ...le chemin venait à nous aussi tranquille et harmonieux que la forêt. J'en rêve je suis ravie d'en rêver de lire dans le chemin comme en un rêve. Les jours vécus à distance ne sont pas tristes  ils allaient de ciel en ciel dans l'attente de nommer  ce chemin que nous referons ensemble..

entre les pages

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J'avais marqué la page du jour de ce premier livre que  tu m'avais donné  d'une fleur délicate  cueillie sur la dune Elle a séché entre les fibres fixé le temps sur le fil tendu en migration entre hier et demain Témoin aux couleurs passées au parfum éventé à l'amour à la vie à jamais

Viens, je t'emmène

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On a parlé du silence de l'attente étrange On a étreint la peur et l'incompréhension J'entends de ma fenêtre les yeux grisés par le soleil l'herbe traversée par le vent les bambous frissonnants On a cueilli les paroles et les absences mutilées On a soudain fixé le temps nié la mesure de l'espace Je suspends à des fils bleus le cri muet de la promesse je brise les aiguilles à  l'écart de l'infinie solitude et je t'attends

(entrées maritimes)

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Le cadre clos ouvre la fenêtre  sur des univers parallèles... ...assemblages de sensations vécues l’œil pris dans les mailles se débat... ...une envie de chemin creuse le jour débusque l'odeur du pas qui se cherche... ...demain aura le goût du vent sur la dune l'élégance de l'oyat qui ploie doucement la délicatesse des nuances de l'océan demain ouvrira grand mes yeux  parce que le temps ne compte pas

vagabondage

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Image de celui qui se recueille  nourri à la rigueur des bourrasques depuis sa naissance dos tourné  à la mouvance. Image de celui qui avance caché en quête de ciels nouveaux. Dans le labyrinthe des heures le pas balance  cherche la voie en marge du doute. Vagabond du ciel qui ne peut se résoudre  à quitter le lieu des mots  de plus en plus désert.

jaune

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Etre ce quelqu'un  les pieds nus sur le chemin ce jardinier du sentier devenu herbe dans ce lieu devenu lieu du rêve. Février, le retour du  jaune

sans filtre

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L'instant transparent offre au regard un aller retour entre dehors et dedans. L'âme se découvrant accueille l'évidence s'accorde au monde. Une paix une illusion à l'ombre de notre insignifiance.

Toutes les traces sur le sable ne sont pas explicables...

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Si un jour j'apprends à écrire  et si les mots que j'écris sont mon coeur et mon âme le feuille blanche qui les portera ne dira rien de plus que ce que je suis.

embardée

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l Si les hasards malheureux de la vie creusent la peau d'aimables blessures Si la chaleur d'un amour égaré  gonfle les yeux de peines claires Il restera sur le bord du chemin bien assez de remords livrés aux cris de l'enfance pour que tu te souviennes. Quand dans le vent matinal mon chant glisse comme un oiseau inutile déjà condamné le décor se referme sur la rouille des ornières Au bord du chemin ma voix se perd  mes hanches et mes jambes t'imaginent   Silence et solitude d'un monde  sans couleurs plus lisse que l'étang  d'incandescentes rides bleues  comme les agitations de mon âme laissent entendre la forme de ta présence

verticalité

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La vie debout rebondit et s'accroche à toutes les lumières qui tapissent le jour. Peut-être n'est-ce qu'une illusion que dressée l'aventure  n'est qu'un fol espoir. Aucun mot n'aura de sens s'il est incapable de troubler  l'étang le plus paisible ou de sentir la caresse du vent.