Pas si douce, si peu douce, oublié le nom de tant de plantes patiemment cultivées, perdus lettres et auteurs, notes et cadences de tous ces airs de rien, ces bouche-trous béants d'approximation. Pas si douce, si peu douce, les prisons où j'ai vécu plus libre que n'importe qui, la valse des nuits qui échappent à l'obscur. Et je suis toujours debout ! Pas si douce, si peu douce, devrais-je me sentir coupable d'avoir gardé mon chant de boire sa sève d'aimer son amertume ? Aujourd'hui je mets ma robe de vent sans me soucier de ces mots qui seront vite oubliés... avril 2019, Ste Eulalie