Doulce mémoire
Pas si douce, si peu douce,
oublié le nom de tant de plantes
patiemment cultivées,
perdus lettres et auteurs,
notes et cadences
de tous ces airs de rien,
ces bouche-trous béants
d'approximation.
Pas si douce, si peu douce,
les prisons où j'ai vécu
plus libre que n'importe qui,
la valse des nuits qui
échappent à l'obscur.
Et je suis toujours debout !
Pas si douce, si peu douce,
devrais-je me sentir coupable
d'avoir gardé mon chant
de boire sa sève
d'aimer son amertume ?
Aujourd'hui je mets ma robe
de vent sans me soucier
de ces mots qui seront vite
oubliés...
avril 2019, Ste Eulalie
Ça me plaît beaucoup ce texte...
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