Tous les rêves sont bleus quand le ciel s'ouvre.


Pour P.
A marée basse,
on voit parfois
sur les troncs délavés
quelques mirages échoués.
Les oiseaux de mer
passent indifférents
à l'idée du voyage
qui prend racines.
La mer pourrait se vider,
rien ne contrarie leur trajectoire.

Dans le lointain,
(peut-être est-ce encore un mirage ?)
la houle roule des mots obliques
les étire dans sa blanche voix.

A cet instant
je songe, assise sur ce tronc,
qu'un peu de sable
serait le dernier lieu
où j'aimerais marcher
et poser ma carcasse.

2019 mars sur la plage, croisé Rick ce jour-là...

Commentaires

  1. Qu'est ce qu'ils sont beaux tes poèmes, ils sont empreints d'une telle douceur. Rien n'y est jamais en trop, ni complaisant. Ils ont la justesse d'une petite pièce de Satie, ou de Debussy

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ce que tu écris me plaît, juste, la "bonne" note, celle qui dit ce que je sens, c'est celle que je cherche. Si parfois je la trouve, parfait, je salue Satie et Debussy ( ton choix me va droit au cœur, tu n'en seras pas surpris :-). )

      Supprimer
  2. La photo et son titre sont également remarquables!

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

A lire ou relire

pas d'inquiétude

allée et venue

on ne va pas se genêt

presque inaperçu

désir d'iris