régénération naturelle



Dans l'odeur résinée
les strates grises s'habillent 
d'ombres
.
Nulle pesanteur 
dans la solitude.
Ni les tempêtes de la tête
ni le sel sur la langue
n'épuisent ce qui vit.

Revient toujours la saison 
des jeunes pousses
sur l'espace couché
où la mousse frondeuse 
cultive 
l'attente.
La rousseur des aiguilles
le chant dans les cimes
nourrissent la vie
celle qui naît dans le dos
du peu du regard
du peu du silence.

avril 2019

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