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dans la courbe, couic !

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la courbe est douce le mystère du chemin ne fait aucun doute

dans la courbe

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la courbe est douce le mystère du chemin ne fait aucun doute la vie comme la forêt laissent choix de la piste On peut reconstituer la vie d'un lecteur d'une infinité de manières : en étudiant l'ordre des livres dans sa bibliothèque, en faisant l'inventaire des ouvrages empilés sur sa table de chevet, en déchiffrant les notes qu'il a griffonnées dans les marges, telles les pistes d'un animal dans la  forêt .  Alberto Manguel  La bibliothèque de Robinson

remplir les yeux

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soir côte basque Au jardin des algues, aucun port d'attache. Échouée  loin des mots, l'histoire s'étire juste ce qu'il faut pour la rendre singulière. Le merle prend des airs, de mouette océane, septembre vient chasse les orages dissipe le voyage. Dans le jardin du vent le regard réinvente l'océan, une invitation que je t'envoie... Te souviens-tu de ces endroits stupéfiants où les yeux se remplissent au couchant ? soir derrière la dune, Mimizan

hors limite (fin)

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Je marchais  l'image précédait le souvenir un appel à perte de soi venu inconsciemment  de l'eau. Je marchais dans la légèreté de l'oiseau portée par tant de ciel et par le petit rire lointain de la vague à fleur d'écume. Une moquerie, une envie. Mimizan août 2019, prélude aux marée d'automne

hors limite (suite)

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Tant de temps sans parler et nous sommes devenus indifférents aphonie et surdité aux sentiments la vie doucement s'éteint. Paroles tues, mots effacés, aurions-nous un jour osé la lumière ? Celle qui décolore les photos nous fait si petits... Quelques rêves épargnés vieillissent seuls,  qu'ils dorment en paix ! L'illusion est parfaite  pour celui qui se complaît dans l'immobilité.

hors limite

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Plein de la lenteur d'un lendemain  d'aventure aléatoire l'horizon dessine sa vacuité Mer et ciel d'épaisse consistance déploient filets pièges à goémons marins et écailles miroitantes. Le rivage fond la lumière coud le clapot au pied, j'attends qu'il y dépose ce je sais quoi que tu as abandonné et que je ne cesse de chercher. D)

Piermic

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( à ma grand-mère et mon grand-père, Denise et André) Il n'est plus cet autre côté de la barrière où défile orpheline la troupe hétéroclite harnachée écarlate le smartphone à la main. C'est qu'il en a vu passer des estivants son chapeau en arrière sourire aux lèvres de bleu et de vent l'été les habillait Avant c'était grande migration menant son lot de familles hexagonales c'était les retrouvailles sur la sable tentes rayées, Orangina et chocolat glacé L'hiver réceptionnait les cartes amicales tampons et flammes identifiables vœux et réservations mêlés en amitié en famille ils étaient accueillis... Carte postale début années 60, Mimizan-Plage, nos buvettes et nos tentes rayées sur la plage, quel boulot !!! A Mimi et Camille et tous les fous de volley et de vagues océanes.

Comment ne pas te dire...

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... qu'avec le temps les herbes folles poussent dans le crâne, que même la plus insistante musique du souvenir se fait la malle par la fenêtre vide. La mémoire se consume dans des temps que les mots ne peuvent retenir, des failles, des colonnes hermétiques dressées pour en imposer au silence.

vivre est une fatigue

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De lentes rafales agitaient les branches un ciel indistinct achevait d'ensevelir toutes perceptions dans la gorge étroite du lit de cailloux qui roulaient sur la pente. Certains paysages évoquent avec tant de puissance des présences tapies dans des bouquets d'arbres ou des troncs solitaires le feu couvant rampant vers l'eau profonde Nous ne sommes pas responsables  du passé des autres, de leur corps brûlé difficile de se libérer de la soif et du vide de ne plus trembler ou se cogner à l'écho, vivre est une fatigue Un organisme parfaitement adapté s'éliminerait à la moindre variation du milieu. Par bonheur, la souffrance et la frayeur lui offrent la survie.  Boris Cyrulnik    (L'Ensorcellement du monde, p.184, Odile Jacob )

Continue ta route, ne t'arrête pas.

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Au matin, tu sais où t'entraîne l'herbe folle qui te souhaite la bienvenue, tu suis les mots qui viennent et la musique des feuilles ( atteint-on jamais la lumière ? ). Aucun insecte, aucun oiseau sur le banc capté qui écrit son nom, copie d'un autre banc telle la réponse à une déception, l'inachevé dans la lueur naissante... ... dans le déclin du jour, je t'imagine avançant vers l'herbes folle, guettant l'appel des heures, je rentre de plain-pied dans la photographie pendant que tu converses avec une autre histoire. Avec quelle image toucher ta nuit derrière ce banc qui se refuse au repos, sur quel sentier hypothétique croiser tes pas ? Banc toulousain, photo H. août 2019