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regarder vivre de loin

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Le voyageur s'en remet à ses pieds pour trouver le chemin pourtant  il est n'est pas rare que le hasard d'un regard  ayant croisé un charmant petit banc de pierre adossé à la verdure la rencontre calme l'ardeur vagabonde. Si la place est discrète elle ouvrira sur un autre beau voyage : ne rien faire si ce n'est regarder vivre les autres...                                                                                                                                                                                             ... de loin. Sur un banc de St Macaire pour écouter  la performance du Kronos Quartet confiné

saisir par surprise

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Une vague émotion sans raison accroc au tissu de la pensée donne à l'incarnation qui aurait pu paraître illusoire la preuve de sa vérité. La fleur de ciboulette est bien là après l'hiver, preuve de sa clémence. De cette observation fortuite jaillit un plaisir mêlé de surprise preuve qu'il n'est rêve  de notre imagination qui ne puisse se réaliser.

parfums de nuit égarés à l'aube

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un parfum de nuit amarré au premier rayon hante chaque tronc *** pas à pas prudent l'aube marche sur le dos de la nuit qui fuit *** d'un léger frisson la peau de l'aube se ride linceul de la nuit *** tout renaît au jour dans le regard tranquille soupir du matin *** des brassées d'ombres tout se perd dans la mousse odeur du sous-bois *** tout renaît au jour   la peau de l'aube se ride  odeur du sous bois. Arnaud

Ici et pas ailleurs

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C'est ici je connais le lieu ses limites chacune de ses lumières chaque ombre y ouvre la carte mémorielle et sensuelle de jours qui ne peuvent s'oublier C'est ici et encore là que tout se termine même les rêves j'arriverai au bout de la peine un jour ici avec ou sans toi sous les fleurs du pommier je cueillerai les fruits de l'amertume et de la douceur Ce jour-là tout sera dit mes mots se tairont mes yeux se fermeront Certains lieux sont des ogres qui vous bouffent après les avoir copieusement rassasiés leur avoir fait croire qu'ils gagnent la partie il faut les affamer les déposséder de leur proie C'est ici que je suis et pas ailleurs inutile la fuite ou la peur c'est en les affrontant qu'on leur fait la peau

listes et mises à l'index

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Ce que je fais et ce que j'aurais pu/dû faire si Ce qui re/pousse et ce qui manque, marque, matraque . . . Faire des listes pour ne pas oublier prévient de l'ennui et du risque de manquer de café  quand tu pratiques le réapprovisionnement hebdomadaire. Ne pas faire de listes pour garder le droit d'oublier,  d'attester plusieurs fois, de détester l'enfermement de la liste,  et surtout, surtout, de pinailler sur le détail du bout de l'index.

Viens, je t'emmène

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On a parlé du silence de l'attente étrange On a étreint la peur et l'incompréhension J'entends de ma fenêtre les yeux grisés par le soleil l'herbe traversée par le vent les bambous frissonnants On a cueilli les paroles et les absences mutilées On a soudain fixé le temps nié la mesure de l'espace Je suspends à des fils bleus le cri muet de la promesse je brise les aiguilles à  l'écart de l'infinie solitude et je t'attends

(entrées maritimes)

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Le cadre clos ouvre la fenêtre  sur des univers parallèles... ...assemblages de sensations vécues l’œil pris dans les mailles se débat... ...une envie de chemin creuse le jour débusque l'odeur du pas qui se cherche... ...demain aura le goût du vent sur la dune l'élégance de l'oyat qui ploie doucement la délicatesse des nuances de l'océan demain ouvrira grand mes yeux  parce que le temps ne compte pas

(sans motifs apparents)

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Les heures glissent sur le jour pâlissent indolentes avant de sombrer dans la nuit L'aube prend la relève dans le bleu lisse et vide aucune variation  aucun reflet Arrivent d'autres jours d'autres nuits sans bruits sans heurts reflet sans tain  sur un monde éteint Ouf aujourd'hui il pleut Kayhan Kalhor

(prise de risque)

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Ce matin un petit nuage s'est pointé gonflé à bloc dans le grand ciel bleu Les rayons naissants lui ont caressé les flancs ivre d'espace il fit le gros dos Sous de telles flatteries le rose aux joues il eut la prétention de surfer un beau courant ascendant La certitude de la liberté le fit  grimper, grimper, grimper si haut que .... pfittt il disparu en un clin d’œil Trop tard, disparu...

(en manque)

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En manque d'iode dans la peau d'un poème de sable à faire surgir la dune  oiseau sur l'épaule La brume des yeux fouille les mots d'algues brunes espère la rumeur  et la vague qui  emportera l'oiseau  Comme s'il suffisait de penser à l'autre monde dans la suffocante torpeur d'aujourd'hui