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Je ne vais pas te raconter d'histoires

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Les histoires accélérations inutiles du courant qui s'ennuie toujours présentes sans cesse renouvelées une précaution de la pensée par crainte d'agonie  

suivre les contours du vide

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Tu me parles du vide de sa lourdeur que tu traînes un sac à dos trop grand balancé au vent Je te parle du non-choix de son évidence qui t'entraîne besace rivée à l'épaule au long chemin Combien d'heures creuses avons-nous passé et passerons-nous dans la voluptueuse transparence de l'abandon ? Pourtant rien en nous ne sera jamais vide même pas notre silence

Pas de panique

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J'ai chaussé mes sandales et me suis mise en route sans me retourner Partir sans rien dire Il faut s'éloigner  de ce que l'on aime pour savoir le regarder Partir pour mieux revenir

Mots des flots

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Un jour quelqu'un a murmuré à mon oreille le nom des vagues et des courants.  J'ai appris les mots des flots prononcé chaque syllabe de l'écume. Cette langue immense se lit sur les lèvres libres du vent qui  tempête. Demain ma voix trouvera refuge  dans la sourde rumeur de la  mer.

Où coule serein l'été

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Certains jours d'été attendent l'automne ils portent en eux la chute des feuilles une odeur de sève fatiguée du chant des oiseaux. Alors je trouve refuge dans le présent de mon pays pour qu'il égrène longtemps sous mes pieds ses balades de jeunesses familières. Au fil du vent qui soupire en moi j'espère garder ce qui ne brûlera pas des derniers soupirs de l'été dans le feu  de la mémoire.

délices d'été

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Je hume le matin à travers le feuillage le miel de la nuit s'épuise lentement d'avoir trop donné aux rêves   Dans la trouée bleue l'esprit erre en apesanteur un vol d'oiseaux manque et déjà dans la forêt l'odeur des mûres parle Une pensée cherche  le fruit qui exulte  la résine et la pigne la figue juteuse surprise tendres légèretés à cueillir la journée 

odeur

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Une odeur légère reconnaissable flotte de la forêt jusqu'à la dune. Août traîne ses nuages gris dans  un ciel de bleu pur et l'océan verdit  usant le sable Odeur paradoxale d'une rentrée qui ne sera qu'une contrariété du temps Je lève un pied puis l'autre sur le chemin ramasse  quelques apparences les glisse  dans ma silhouette  il semble pourtant que ce soit vrai demain je serai encore ici

Aimer ce dont on ne peut se séparer

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Au nom murmuré les flots déferlent. J'ouvre les yeux et je vois son ombre. J'aimerai toujours ce dont je ne peux me séparer et j'avancerai encore du bois  vers cette dune. Dans les recoins de l'âme résiste là où coule la source du souffle une envie d'exister malgré le chagrin qui s'attarde.

Tanka de l'aigrette

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du bec et de l’œil parfaitement outillée discrète elle guette le temps perd sa mesure face à l'immobilité Tant d'heures dissoutes en divagations et contemplations...  Je soupçonne l'aigrette de, parfois, céder à la tentation.  Sinon, pourquoi, alors qu'elle semble pêcher, pousse-t-elle le même petit cri que moi lorsqu'elle est dérangée ?  

les galaxies de l'enfance

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Mes galaxies de l'enfance ont des étoiles qui se dévoilent l'une après l'autre dans ma vie d'adulte De beaux souvenirs parlent me retiennent un instant dans le bel âge de l'insouciance je me blottis D'autres astres brillants naissent dans la candeur des premiers pas et le tendre rire des jeux ma vie se vide A sept mois, mon petit Gustave est fraîcheur du rire et vérité du regard ; aujourd'hui je lui ai involontairement"emprunté" son petit jouet. J'en suis ravie !