l'inutile de la courbe
Que tes pas reviennent sur le même chemin et soudain forêt anonyme tu ne reconnais plus rien Peu à peu sorti du cadre le regard s'éloigne de l'espace déserte la courbe finit par la perdre du vue Là-haut le frôlement des pins sur le ciel précipite la certitude qu'encore tu visites ces heures en pèlerin des sanglots dissous Toutes ces années de mots muets ne s'adressent qu'à l'inutile de la courbe en quête d'une touffe de jaune impossible à nommer