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dans la robe froissée le coeur bat encore

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dans la robe froissée le coeur bat encore combien de temps dépouiller la peau n'est pas toujours muer hors le temps accroche ici et là des humeurs ou des troubles de temps en temps dans la robe lissée le coeur en fait autant pas pour longtemps

immersion

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  Il sera dit quand et pourquoi le paysage s'est noyé en toi la nécessité de lumière vraie l'hydratation du coeur une invitation à battre encore Ce n'est pas grand chose ça tait les mots ronflants les grandes idées qui t'oublient en des territoires qui ne sont pas les tiens  Il faut te voir dans le paysage lui ouvrir l'espace indécis de l'être broder l'oubli en fugaces points lumineux  il faut te noyer dans le paysage

sous la pierre

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  Dans ce mois où  les fleurs se noient en lenteur des jours je ressoude le coeur sous la pierre tombale Un chant lent et simple soulève la morsure  lave les yeux cela pourrait heurter ça ne fait que glisser cela pourrait s'évaporer j'y retranche la peine froide

meule

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  La pierre fait socle dans l'eau du temps qui sait demain plantera peut-être sur la meule rugueuse le goût d'un jour nouveau

bourdonnement

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temps à l'orage caprice du bourdonnement peuple l'obsession Dans la part que nous prenons au spectacle de la vie  l'imagination et la fascination troublent la perception ainsi  de ce bourdonnement diffus capté sous le troène nait une absence de soi pareille à de subtiles acouphènes  

l'inutile de la courbe

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Que tes pas reviennent sur le même chemin et soudain forêt anonyme tu ne reconnais plus rien Peu à peu sorti du cadre le regard s'éloigne de l'espace déserte la courbe finit par la perdre du vue Là-haut le frôlement des pins sur le ciel précipite la certitude qu'encore tu visites ces heures en pèlerin des sanglots dissous Toutes ces années de mots muets  ne s'adressent qu'à l'inutile de la courbe en quête d'une touffe de jaune impossible à nommer    

l'eau du gave

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Là où le courant devait emporter le trouble par sa force et sa rumeur féroce le silence figea les langues en perles brillantes et dures Là où l'arbre solide était socle de mémoire os et chair défi au temps l'onde ébrécha les racines l'eau épuisa le sang du feu Sur les yeux clos l'onde ruisselle  creuse les cernes irisées du remord même si l'éclat demeure entre les cils le désir n'a pas de nom c'est le verbe qui gouverne l'inconsciente pensée de l'arbre  l'inutile nécessité qui lui impose de résister

l'étrange pousse

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bras levés au ciel le regard cherche l'oiseau ou son perchoir laisser pousser l'étrange  cultive l'étonnement 

sans attendre juillet

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  L'été approche à pas de chaleur les tiens ont depuis longtemps glissé le clef sous le porte un jour de juillet je ne la ferme plus L'été revient ainsi va l'année je ne compte plus les jours de juillet et laisse filer la maille perdue du doux bas rugueux de nos amours Le fer blanc du soleil a dissous les images fondu l'ombre la langue et mes rêves  à la question sans réponse il reste muet juillet m'a abandonnée   quelque part d'où je ne reviens pas

intrus ?

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à pas comptés  repli d'ailes sous le soleil sans négociation dans l'espace immense forte est la loi d'attraction