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Affichage des articles du 2024

psychologie de la graine

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 En forme de constat de la graine semée ne surgira pas toujours le fruit attendu En forme de mantra que de la graine récoltée s'épanouisse à toute heure la fleur du fruit désiré En forme de remerciement des graines aimées chaque jour fructifie le tendre fruit  2025 vœux de bonheur à tous ceux qui sèment, engrangent,  récoltent, font fructifier chaque graine

l'excuse du flou

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matière invisible du grain autant de fragments précis volés à la pierre le flou que certains aimeraient y voir ou y vouloir n'ajoute rien à sa poésie  l'intelligence d'un ensemble relève de la lecture de  chacun de ses grains penser que l'image que  nous donnons  à lire aux autres peut se dissimuler derrière  un quelconque flou est vain et illusoire  

flamboyance

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dos à dos parfaitement parallèles demeurons assis * l'instant fugace où ta main soudain hésite  geste d'amour * silence flamboyance de nos esprits vagabonds [ Les flamants roses sont des animaux qui vivent en groupe. Être avec eux est leur seule défense contre le danger. Certains zoos ont recouvert des murs entiers de miroirs, ce qui permet aux flamants de croire que le groupe est deux fois plus grand qu'il ne l'est en réalité, ce qui leur donne un sentiment de sécurité. Aucun flamant n'aime être seul. Lorsqu'un flamant doit être emmené à l'infirmerie pour des soins médicaux et doit passer la nuit, les gardiens prennent un « copain » flamant pour que la visite chez le vétérinaire ne soit pas si effrayante. Source :  https://mpzs.org/blog/flamboyance-is-back ] Photo Parc Phœnix, Nice  

vingt-trois et toi

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Suspendus aux branches une éternité et l'image de ton visage  qui tremble il reste peu de mots pour me parler de toi l'hiver m'aide à les écrire mon regard caresse cet amour figé  là où même la plus petite des feuilles n'oublie pas  

L'endroit où nous sommes passés

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à Cendres Á l'endroit où nous sommes passés d'autres ont cultivé leur histoire et leur avenir on entend le murmure de leur vie assis sur les bancs uni aux grands arbres le monde est friable fragile et si vaste à tous ces endroits où nous sommes passés  

sur un rameau perché

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Au rameau dénudé l'œil suspendu scrute et tombe patience infinie du regard volonté contre l'aspiration du vide ce qui mérite de chercher plus loin de lutter contre les tempêtes et de toujours se relever n'a ni fin ni limite  

chœur des songes

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Je ne rêve plus l'enchanteur s'est tu mécanique enrayée dans les limbes d'une violence qui ne veut pas dire son nom Des poings dans la tête  pour boxer les hivers de promesses non tenues les petits pays exsangues sur le ring des nuits fatiguées  Je ne rêve plus –  rien n'oblige à rêver  –  cet hier qui ne sera jamais fini ces mots fait pour être tus la ligne courbe sans fin se noie dans les brumes d'un matin à perte de soi

silence

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tête à dos

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L'esprit s'égare ciel odeur de bas embruns la vie invente mille scènes  déjà vécues déjà rêvées  je me dis qu'il faudrait en écrire  de nouvelles à redresser le dos et la tête  ou les rêver à défaut  L'esprit reprend corps rêves et mots passagers clandestins je chantonne et marmonne des idées qui réchauffent  des folies à surfer les envies je redresse le dos pour la tête on verra demain

fantômes

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tant de rêves gisent  feuilles mortes dispersées  au plus profond des étangs * tenace est l'illusion capturée par l'insouciant voleur d'images * paroles d'oracle murmurent à l'oreille de la forêt l'œuvre remarquable https://lebordeauxinvisible.blogspot.com/2019/05/les-fantomes-du-chateau-et-du-camp.html

Diospyros kaki

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à Jadwiga et Alexander  novembre ramène pilleurs et pilleuses dans leur vol ma voisine bien-aimée  et la petite musique d'une  Rhapsodie curieuse piaillements orangés paroles et souvenirs séchés hoshigaki  rabougris la caresse vit ailleurs hors la tapageuse couleur du fruit rond et sur de sa petite blessure l'hiver calmera les ardeurs des fruits et de leurs pilleurs deux prunelles dans mes yeux riront aux rameaux frileux Rhapsodie curieuse est un merveilleux petit livre  d'Alexander Dickow paru aux éditions Louise Bottu en 2017  

un profond silence

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Un jour j'ai dit Je ne t'écrirai plus  inutile de ranimer l'ombre quand le ventre s'est tu les doigts ont perdu la mémoire des mots les lèvres n'ont plus goût à l'éternité  je nous ai offert la paix d'un profond silence

un si grand vent

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J'ai pris les clefs je t'ai ouvert la porte clefs rangées à jamais dans ta tête  un jour la porte  se referma sur nous plus de clefs plus rien de toi que du vent et cette histoire sans fin ni retour  

balises

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Ouvrir les pensées anciennes et les mots endormis soufflent aux lèvres des 0000000 qui accompagnèrent les chers et les tendres Creuser le limon du fleuve le gouffre insondable des tombes des renoncements enlisés et s'envoler très haut là où le vertige devient extase domaine d'anges et d'oiseaux

livrées au vent

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Dernières feuilles sur la branche saisies par le vent livrées à elles-mêmes telles des paroles échappées du poème  Bonheur de l'envol loin de l'arbre nourricier vers l'inconnu mi fuite mi conquête  de l'inéluctable agonie

autodescriptif

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 rien ne laisse penser que l'image renvoyée ne soit pas qu'un rêve dans la transparence de l'être la nudité de sa vérité

ces éclats de soleil déchirants

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je d'ombre je devine en moi ton image je réfugiée dans les pointillés de toi. peut-être ce qui nous tenait ensemble l'ombre d'un instant  je et toi  la lumière décide  il suffit d'un nuage d'une ombre au bord des paupières qui est le survivant jusqu'à ce que tout s'éteigne définitivement  

quelque chose à retenir

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L'oeil aux aguets du soleil soulignant le trait des cimes Soleil chaud d'un soir d'été rosissant la nuit promise quelque chose comme une vague incertitude  celle qui ombre le pas vers demain celle qui teinte de regret les fruits non cueillis du jour

usure du paysage

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Voici que j’aime enfin ce paysage ses replis nocturnes, ses vagues étranges voici que je l'observe soigneusement les yeux amusés de l'usure des ans les épaules se haussent un sourire s'esquisse gestes encore enfantins si peu anodins

du trait de la plume

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 l'œuvre ouvre l'œil par la grâce du mouvement d'un trait de la plume * l'oeuvre naturelle ne vit que par la grâce  du mouvement .

Trop facile !

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Dans l'ensemble ça ne va pas mal je lis je pense je fais l'amour mon corps suit ma tête aussi  même si je ne sais pas très bien quoi à vrai dire je suis devenue spécialiste en tête-à-queue en pensées fuyantes  et autres esquives faciles mais dans l'ensemble ça ne va pas mal je rame je rame et espère un jour  retrouver un rêve au coin d'une de mes nuits dans Mon oncle Hoat et autres nouvelles Nguyên Huy Thiëp

Flou sélectif

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La mémoire s'écrit hors du champ de la photo dans l'instant du lieu qu'elle croise sans volonté ni préjugés au mieux gardera-t-elle quelques stigmates imprécis fruits du hasard ou de la précision du cadrage du flou elle bâtira légende s'enorgueillira des bâtardises de l'image avant de croire en épuiser la lecture avant de surprendre ce tout contenu  dans le rectangle photographie qui mène à l'émotion

paysage photographié

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Lignes entremêlées le paysage se construit dans le regard avant de s'abattre au fin fond du souvenir Entre les deux la photographie le prend lui octroie ponts ou villages déploie les lignes de fuite les ombres et les présences lui offre un présent éternel les paysages photographiés vont au-delà du paysage il exposent leur parenté d'âme lignes vivantes jetées entre commencement et fin on ne quitte jamais un paysage photographié

d'instinct et de survie

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 un trait souligne ce que l'œil a déjà oublié l'instant revit en sa capture du trait ou de la rature  la naturelle présence de l'être entêté à être

tombée

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Tout ce que la lumière  accroche à la pierre ombre de soi mêlée au passé tout ce que la lumière tait derrière la pierre chaude de l'oubli cet incompréhensible spectacle offert aux yeux dans le soleil déclinant  écrit l'eau chaude au coeur du calme remuement des émotions   

poussière

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rien ne distingue la pierre du rocher poussière est temps le grand vent des montagnes veille sur les âmes perdues

pas du pipi de chat

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à l'égarée la nuit offre des indices que le jour ignore puisqu'il faut laisser trace autant qu'elle soit dérisoire

timides rayons

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lever tardif sous sa couette brumeuse le soleil muse Parfois j'aime l'optimiste qui tourne son regard vers le soleil levant, prêt à toutes les nouveautés, ouvert à toutes les découverte, parfois je préfère le contemplatif absorbé par l'astre qui retient le jour et prend le temps du souvenir. jouer la montre l'éphéméride intime compte ses morts

Vains mots

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Je rêve d'écrire plus de vingt mots alors qu'au dix-neuvième le crayon se pose  lourd de sa mine rassasiée. Mikado

labyrinthe ouvert

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libre chemin espace ouvert de l'airial l'enclos du regard labyrinthe sans mur métamorphose l'esprit Photo au centre de l'image   Michel Sourbé - Nature au fil de l'eau   C'est le rien que nous rencontrons au coeur du labyrinthe, rien pour accrocher l'attention, pour distraire la promenade ; c'est un espace de réflexion qui nous renvoie à ce que nous portons en nous. Edith de la Héronnière - Le labyrinthe de jardin ou l'art de l'égarement

les pieds dans l'eau

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soudaine éclaircie un battement d'aile dilue les regrets du ciel  pied et esprit s'envasent d'un reflet sur la berge

enjambées

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 le soir a éteint  les laisses anciennes foulées sauvages être ici dans cet ailleurs qui jamais ne reviendra

la mort du dompteur

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L'intrusion du sauvage en proche du quotidien apprivoise la peur la bête ne s'effarouche plus offre sa gravité aux plates-bandes use de son groin pour y signer la bêtise de l'homme est-il encore temps de croire en un espace secret hors du temps et de la raison  sans question ni réponse offrant à l'esprit un refuge sauvage

dans le trait du copiste

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 Et voici que la mémoire des grains se resserre jusqu'à en oublier la pierre repliée sur elle-même comme le copiste sur son parchemin concentré sur le trait plutôt que sur l'idée quelque chose qui s'observe jusqu'à la faute 

embarcadaire

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 ombre de Vauban et d'Eiffel sur d'autres rives  en quai oublié est-il une traversée qui ne nous soit périlleuse 

mémoire de forme

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  La porte restera fermée aux mouvements des choses Raison de ma mélancolie Je viendrai vers toi dans la fusion des lumières déclinantes en corolles de ténèbres et nous nous retrouverons pour observer les oiseaux impassibles Ici on ne se résigne qu'à la forme du bonheur

cadran lunaire

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L'heure est bleue bleue des rires du jour bleue l'onde obscure bleue la bascule dans la nuit la compagnie des oiseaux nocturnes La courbe du soir sur l'autre rive celle qui nous cache les mystères inaccessibles  les faux orgueils du jour elle sera toujours noire

ondes courtes

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toujours ces mots indigents parcelles insécables  de soi incapables à relever le défi de la chair à vif l'onde est si courte qui ne garde que le reflet qu'une fraction du soir si le monde commence  dans l'infime espace d'un clignement si chacune des variations de sa beauté est vertige de la réalité l'onde me suffira  peut-être à croire que je peux te garder un instant  dans le creux de ma main je ne t'écris plus je te pense parfois  

fragment

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à C. à ses fragments voulant dire jamais moins plus encore il s'est vidé le mot de son sens répété jusqu'à l'user jusqu'à lui ôter mémoire voulant dire  et ne sachant plus si fatiguée de dire je l'ai murmuré

étang

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  regard perdu en d'émouvantes ombres en goutte à goutte La vie est immédiate au bord de l'étang, insectes éphémères, ondulation de l'air sur la surface, murmure du vent dans le saule noir, cris des oiseaux cachés dans les frondaisons humides… Pourtant, il faut s'assoir sur la berge, user patience et temps avant de faire corps avec la matière fluide et fuyante mélange d'eau et d'air, de terre et de ciel. berceau et tombeau comment être plus troublant que cette eau perdue

dune

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La dune paraissait vide sortie de tout vie pourtant le vent là-haut agitait l'oyat un monde dans chaque grain de  sable un espoir en chaque fleurissement la dune semblait immobile à l'abri du temps pourtant les mots y creusaient des trous que la mer emplissait marée après marée