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l'art du point de jour

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Le soir offre dans sa pénombre de belles excuses à l'effacement de nos faux fuyants le  regard libéré se tourne v ers  ce qu'il refusait  de voir l'esprit fouillant ses méandres croit aux vrais choix  de vie  la nuit peut alors broder chacune de nos faiblesses d'un ourlet sans points de jour  

on ne va pas se genêt

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Que l'on aime donc que l'on aime de toutes les couleurs de toute sa force quelque soit le terrain ça pousse ça croît  et ça meurt certaines fleurs sont plus belles sur la caillasse que sur l'herbe si admirables sous la pluie qu'elles font oublier la légèreté  du rayon de soleil on ne demande rien  à une fleur on ne lui reproche pas sa couleur  ou sa forme que l'on aime donc ainsi ça pousse  ça croît et ça doit mourir

pas d'inquiétude

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Un bout de ciel n'a pas besoin d'adresse l'oiseau qui le traverse sait que nulle frontière ne l'arrêtera –  l'oiseau a-t-il l'idée de la frontière  – Un bout de nuage dans le tomber du jour la couleur qui le teinte n'a de signification que dans  sa fraction de seconde –  faut-il se souvenir de l'endroit exact  – Deux yeux qui regardent l'oiseau et le nuage figés dans l'instant photographié confient à l'esprit liberté de l'oiseau  et force du nuage

oublier l'arbre

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à Cédric B. Le chêne de toute sa ramure un jour fera place au ciel Arbre oublié arbre familier Comme quand s'ouvre le regard paysage éclairci chemin déblayé  

fermeture éclair

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Les yeux clignent pour éviter de voir les oreilles s'étourdissent à ne pas entendre je reste donc je suis j'évite de bouger dans l'instantané d'un non regard le relation s'est close  fin de la rencontre remise à zéro obligatoire ne pas prendre le risque lèvres celées dents serrées trop têtue pour être honnête facilité ou peur et tu questionnes les lignes défensives érigées en forteresse les yeux clignent et te voient les oreilles s'ouvrent et t'entendent tu restes donc je suis évitons de bouger

la course

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La vie te tient la vie de rien dans la peau lises de la vague du soir dans la course inutile de chaque jour quelqu'un est venu te voir et tu l'as déjà oublié remisé au non souvenirs aux rencontres ratées la vie te tient mine de rien dans le chant du coucou ou de la huppe dans l'épaisseur de l'air coincé derrière ta glotte avec cela et tout le reste tu te dis qu'il faudra oui il faudra un jour que ça s'arrête la vie te tient tu n'y peux rien 

entre deux pierres

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gauche sur des cahots du chemin mon pas prétend s'affranchir de l'emprise du dédale cherche des portiques de soleil levant faut il toujours monter pour repousser les murs sortir des impasses s'offrir au ciel monter et consentir au silence où se surprendre pour que sorte un désir  entre deux pierres la lumière offre des prodiges qui déploient mes ailes  

presqu'aquatique

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Si partie très loin j'oublie les courants originels et ne considère quelles eaux guident ma nage je sais où la patience du coeur m'attend Nulle question n'inquiète la mémoire lacustre le temps retourne invariablement à la dune 

L'arbre dans la ville

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Planté dans la chair pierre entre ivresse verte  et ciel immobile il a figé en silence son regret  des voix humides de la forêt  qu'il ne saura jamais  un arbre un arbre né des pavés et de l'asphalte noire remous de mousse et de sève enserre de ses bras l'enfant de la ville

belvédère

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En haut du belvédère  elle pense à tous les gens   qui ont vraiment compté et qui s'en sont allés et elle voit la bête morte de loin sa dépouille  parait inoffensive confondue avec sol  les gens et la bête  presque indolores  lui serrent un peu le coeur en haut du belvédère