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Affichage des articles associés au libellé regard

à la porte

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Le jour où tu parus, fier comme un guerrier la plume en bataille nous plantâmes un décor, nous, les nomades aux plaisantes béances. Il se déplaça au gré de nos conquêtes, à peine entrevu, déjà disparu, minuscules trésors abandonnés dans nos friches tendres et poétiques. Ce qui est parti ne revient plus, un défi à l’œil qui s'éblouit encore et encore au reflet d'une vitre croyant entrevoir un futur terrain d'aventure. Tu crois avoir brûlé le décor, tourné la chaise, détrompe-toi, tu le replanteras  comme moi en ouvrant la porte...

reflux

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Je sais que le courant un jour m'emportera Je sais qu'appuyée contre le ciel rien ne résistera à l'étonnement final. Les oiseaux de passage n'ont aucune inquiétude. Année après année, dans leur sillage ils abandonnent aux pins  derrière la dune le bruissement de leur passage, perpétuent sans fin leur  grande migration sous le soleil indifférents à mon regard bleu qui roule vers l'horizon.

flux

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La marée monte toujours en douce, avale le pas étourdi de son lent mouvement perpétuel. Guettant sa respiration je force l'allure, tente de pousser un peu plus loin happée par le reflet sans ride. Le soleil indulgent me saisit soulevant mon sein sous la  froide caresse, rit de mon  visage de fausse  aventurière épousant  les  soupirs  du  vent. ****** Comme une envie de relire Michaux ... "Le vent essaie d'écarter les vagues de la mer. Mais les vagues tiennent à la mer, n'est-ce pas évident, et le vent tient à souffler ..."

Attique

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Tu t'inventes des éclats ces soirs-là des allégresses à l'ombre de l'attique. Des rires et des lumières alors que du parterre montent des rumeurs à ressasser de vieux poèmes. Réfugiée au plus haut à l'affût l'encre transparente ne parle que des pas fatigués du crépuscule comme s'ils s'adressaient au silence comme s'ils s'intégraient au silence. L'attique donne de l'ombre à ton poème des mots et des rires de circonstance. Grand Théâtre Bordeaux 29 janvier 2020, entracte Le Démon Rubinstein

Sur place

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Je n'éprouvais ni faim, ni fatigue aucune complaisance pour ce monde, je ne le comprenais pas vraiment ne pouvant l'habiter autrement qu'au travers de mes yeux de statue lascive à la peau pierreuse. Ne sachant qu'entendre et voir mon sourire restera éternellement  ce lieu de la joie espérée. Femme à la fontaine  Burdigala

état des lieux 1

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Aux premières couleurs gris ouaté dans les insaisissables nappes bleutées le temps avance lentement...

εκκλησία

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léger accent grec l'église miniature joue la discrète Sixième étage, ni trop haut, ni trop bas, plaisir de la découverte d'une nouvelle perspective de la ville depuis une fenêtre amie. J'aime laisser le regard errer sur la multitude des toits, il s'arrête à chaque visite sur les mêmes lumières, les mêmes aspérités, les mêmes déceptions et mélancolies... J'aime offrir à l’œil des reposoirs nés de frissons de surprise à collectionner. (Rue du jardin public, Bordeaux en janvier)

entendre le vert pousser

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Dans le tendre du vert se lovent tous les désirs luisants des premiers émois. Il n'y a pas de saison pour aimer le vert des rives fraîches quand d'un doux bercement l'ombre miraculeuse se dévoile c'est au sentiment des choses simples que le coeur ouvre sa respiration.

Retour de nuit

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Entre deux arbres comme des rides les signes engloutis de ces visages croisés  que je ne comprends pas. Ensemble, nous avons le jour conversé, nous nous sommes séparés, dispersés, sans rien partager, brusquement. Il ne reste au retour que cette lueur saluant la route perdue en un point du ciel hors de ma portée, si proche et si lointaine qui me suit sur la route. (Caudos, 11/1/20, 19h)

verticalité

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La vie debout rebondit et s'accroche à toutes les lumières qui tapissent le jour. Peut-être n'est-ce qu'une illusion que dressée l'aventure  n'est qu'un fol espoir. Aucun mot n'aura de sens s'il est incapable de troubler  l'étang le plus paisible ou de sentir la caresse du vent.

sur la ligne

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Tant de fois j'ai parcouru la ligne claire. Etre là, simplement là, à l'abri du cœur dans ce paysage comme un destin expression d'un passé à l'éclat paisible. Tant de fois je me suis assise sur le bord du grand espace bleu, acropole de l'enfance poitrine ouverte à tous les ciels dressés jetant aux courbes blondes le son de ma voix Tant de fois j'ai vidé ma tête au vent océan écrit du regard chaque vague pour me sauver pour saluer ce qui reste et ce qui est parti. Où aurais-je pu mieux qu'ici apprendre                                        à parler, rire ou pleurer ?

les larmes du genêt

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Sur le fil du genêt une larme. D'un peu de ciel d'un peu de jour le regard surprend le monde dans son enthousiasme.

Alcina

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Je ne sais plus aujourd'hui si c'était à lui ou à moi que je parlais debout. Derrière la fenêtre la foule marchait à pas lents. Le temps que la salle retourne à l’ombre. Il ne m’écoutait plus, la tête ailleurs, le même et pourtant si différent. L'avais-je reconnu,  en ce lieu ce lieu  obscur  de notre rencontre ? Il ne suffisait pas d'effleurer le marbre  pour qu'il reprenne vie. Ange  blanc, il décida, je n'étais pas Alcina. Ah! mio cor! schernito sei !          Ah, mon cœur ! On t’a trompé ! Stelle, Dei! Nume d’amore !        Astres, dieux, divinités d’Amour ! Traditore ! t’amo tanto ;              Traître ! Je t’aime tant ; Puoi lasciarmi sola in pianto,      Tu peux m’abandonner seule en pleurs, Oh Dei! Perché ?                        Oh Dieux, pourquoi ? Ma, che fa gemendo Alcina ?     Mais que fait Alcina à gémir ? Son regina, è tempo ancora :     Je suis reine, il est temps encore Resti, o muora, peni sempre,     Qu’il rest

visage

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                  image lever du jour sur le miroir - ne trompe que moi - réflexion matinale dans le miroir - dépression rêveuse - *** Il faut au petit jour  une belle abnégation pour chaque matin  redonner à nos visages de pierre l'impatience  de vivre. (Visage de pierre, chapiteau crypte Ste Eutrope, Saintes)

feinte

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Le regard par la fenêtre et son bruit dans la tête. Un goût d'imprévu coincé dans l’œil. Tout est à refaire le retour jette un trouble. La pupille s'accroche à une ombre fantôme d'arbre dans un pré à la recherche d'une certitude à l'envie de vie

Face à face

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De la vie nous n'entendons le plus souvent que ses faiblesses ou ses injustices de l'amour ses fusions et confusions. Au sein de tous ces désirs refoulés  que nous calfeutrons dans notre solitude parfois surgit cette bulle  qui n'admet aucune ambiguïté : l'amitié, le vraie rencontre de l'autre  l'accord de deux sensibilités Dans "ces choses qui sont proches, bien qu'éloignées" "le Paradis la route d'un bateau les relations entre un homme et une femme" toute la subtilité des "Notes de chevet " de Sei Shônagon écrites au XI  siècle et pourtant si proches Quand on revoit quelqu' un après de longues années, il faudrait s'asseoir l'un en face de l'autre et ne rien dire pendant des heures, afin qu'à la faveur du  silence  la consternation puisse se savourer elle-même. Emil Michel Cioran  De l'inconvénient d'être né

Bouquet fané

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A l'origine des fleurs une couleur de miel sucré une odeur rose fané où s'amoncellent des souvenirs. Il faut chercher dans le frémissement et la respiration des pétales cette joie à boire à petites gorgées liée au léger nuage qui remonte de l'enfance. Un refuge odorant. dans les yeux.

Puisqu'il faut s'inventer quelques désirs de vivre

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Sur la berge la vague descendante a su faire taire les oiseaux le ciel frustré s'en colle à la vase gluante Pourras-tu compter sur ce nuage aussi brillant qu'une partita de Bach pour gober quelques étincelles de soleil nourrir d'une douceur tes entrailles  et donner au jour d'abandonner son fond de désespoir ? Il faut s'inventer quelques désirs de vivre Macau, marée basse.

en équilibre

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immobile  la patiente étincelle dans l’œil  de l'oiseau hésite à t'envoler tu chercheras tes ailes (Grand héron, marais de Bruges , octobre 2019)

JE pas que de mains

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A bouger encore, agiter son corps pour achever ce qui a débuté dans la candeur des jours lointains. Imprimer ce quelque chose de sourd qui remonte et dépasse la frustration du mot. Et ce sont les mains qui lancent des signaux articulent ce "JE" céleste corps à corps minéral dans l'illusion filante tendu vers le visage affûté par la nuit maman les ptits oiseaux  ou le JE pas que de mains de Christian Ugolini