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Notes estivales (3)

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Lire à la plage me rend fainéante. Il y a quelques années, j'enchaînais les bouquins allongée sur le sable. Aujourd'hui, la plus petite nouvelle dure, dure, dure des heures tant mon esprit vagabonde et se laisse envoûter par le chant des vagues. (Une des raisons qui me font préférer l'Atlantique à la Méditerranée, j'y reviendrai...) (entre autres, il a quand même fallu tenir 3 semaines !) Après plusieurs mois à m’intéresser (en dilettante) au monde des araignées , je suis toujours stupéfaite du nombre infini d'espèces ! Trouver un endroit où planter sa tente, vierge de toutes animations et dans un cadre verdoyant devient compliqué. Fin de beaucoup d'aires champêtres, elles cèdent à la mode écolobobo et des vieux campings municipaux où tu dois pister pour foncer à la douche. (Une pensée pour la postière de Rosnay en Brenne qui cumulait deux boulots, fallait pas la rater pour avoir un pain de glace !) Camping municipal Rosnay Confitures d'été

ce poids qui n'appartient qu'à moi

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Lorsque quelqu'un décide de mettre fin à ses jours, quelle que soit sa raison ou sa déraison, il vous laisse un poids dans la tête, dans le cœur, sur les épaules. Ce poids, c'est bien autre chose que la peine. La peine, elle se dilue, elle se partage avec les proches. C'est une stupeur, une incompréhension, qui jamais ne pourra disparaître ; vous êtes le témoin passif d'un geste dans lequel vous étiez impliqué mais dont vous n'avez jamais eu la maîtrise. Pour Albert Camus , le suicide est le seul problème philosophique sérieux ( Juger que la vie vaut ou ne vaut pas la peine d'être vécue, c'est répondre à la question fondamentale de la philosophie.   Le mythe de Sisyphe , p.15, Idées n°1) Libération, démence, intelligence ? Certainement pas une lâcheté ! J'ai mis sept ans pour rompre le cycle infernal décembre/juillet, je pensais m'être un peu apaisée ; il n'en est rien, le poids s'est juste un peu déplacé.. Le temps ne sait rie

sur la crête de l'aube

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Juillet calme son ardeur. Le jardin desserre l'étreinte dans un crépitement de feuilles rousses. Le chat fait semblant de dormir humide d'herbe tendre s'oublie à sa langueur ignore l'oiseau. Les jours glissent lentement vers août le matin concédera encore quelques instant à la nuit. La  carte du ciel  ce soir.

la fleur au doigt

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La fleur au doigt n'a pas de sens elle dit bleu et ses pétales réguliers ont la fragilité du lien qui s'exaspère. La fleur au doigt fane à peine cueillie comme l'histoire finie avant de s'engager ignorant demain. La fleur au doigt je ne l'ai pas coupée je l'ai juste regardée inventer un visage dont je ne sais encore rien

alors, heureuse ?

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Notre capacité à être heureux n'est-elle pas inversement proportionnelle au désir que l'on en a ? (2012) Vaut-il mieux insulter le malheur ou le bonheur ? (2014) Dans l'esprit de beaucoup de gens pour "bien vivre" c'est trouver le bonheur coûte que coûte grâce à la si commode confusion plaisir/bonheur. J'ai plaisir à siroter un café le matin, en suis-je plus heureuse ? Oui, si je partage son parfum, si je l'offre et qu'il me réveille du sommeil dans lequel j'endors ma vie. (2017) Je n'ai nulle honte à être heureuse seule, à écouter mes jours clapoter doucement contre mes nuits, à attendre je ne sais quoi, à refuser tout amarrage, à laisser faséyer la voile dans les soubresauts de ma liberté sans attendre de tentantes eaux dormantes ... Qu'importe le cap ou le port tant que le navire flotte. (2019)

à résiner

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L'ombre s'allonge sous les pins impitoyable l'été fond la résine chauffe à blanc la forêt. Vie au ralenti, souffle court, les lichens dans leur crépitement appellent la chute de la graine. La nature excédée de chaleur s'abandonne à l'impatience de l'ombre
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suivre à la trace

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Une odeur qui insiste plus dense que la nostalgie plus intense que la tristesse. Une odeur qui prend tout le corps qui l'enveloppe qui se sent avec tout le corps. Si l'absence a une odeur ce doit être celle la Mimizan 21h00, avant l'orage.

Notes estivales , d'un regard naît la lumière (2)

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J'observe le lent flétrissement des fleurs d’agapanthe, quinze jours et toujours autant de bleu. De quoi faire rougir de jalousie un coquelicot ! Un bio de Stevenson terminée et je reste sur ma faim. Je voudrais lire ses poèmes, rien ou si peu en dehors des poèmes enfantins. Chants du voyage aux Belles Lettres indisponible, beaucoup trop cher d'occasion. Si quelqu'un veut s'en défaire, suis preneuse ! Nous regardons les oiseaux, petits êtres charmants et sauvages avec ravissement. Pourtant leur comportement a souvent de curieuses similitudes avec le nôtre. Le curiosité était plus forte que la crainte pour l'aigrette qui précédait mon kayak le long du Courant et les moineaux de plus en plus entreprenants, quémandent leur part de mie de pain dès que je m’assoie sous l'arbre. Curiosité et recherche de la facilité, deux travers de notre époque. Petits et grands bonheurs sur le sable natal : regarder les mouettes rieuses frôler la vague, sculpter le sab

variations pour oyat, hexapode et marcheuse

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toute la journée tel un pou sur la tige le soir encore là sur l'oyat ancré dévoré par le soleil  la vie résiste corps à la merci d'une même ondulation ivresse du vent