ce poids qui n'appartient qu'à moi

Lorsque quelqu'un décide de mettre fin à ses jours, quelle que soit sa raison ou sa déraison, il vous laisse un poids dans la tête, dans le cœur, sur les épaules.
Ce poids, c'est bien autre chose que la peine. La peine, elle se dilue, elle se partage avec les proches.
C'est une stupeur, une incompréhension, qui jamais ne pourra disparaître ; vous êtes le témoin passif d'un geste dans lequel vous étiez impliqué mais dont vous n'avez jamais eu la maîtrise.

Pour Albert Camus, le suicide est le seul problème philosophique sérieux
(Juger que la vie vaut ou ne vaut pas la peine d'être vécue, c'est répondre à la question fondamentale de la philosophie. Le mythe de Sisyphe, p.15, Idées n°1)

Libération, démence, intelligence ? Certainement pas une lâcheté !
J'ai mis sept ans pour rompre le cycle infernal décembre/juillet, je pensais m'être un peu apaisée ; il n'en est rien, le poids s'est juste un peu déplacé..


Le temps ne sait rien de la douleur
celle qui fait fuir toutes chaleurs

les mots tentent de colmater 
les brèches du passé

rien ne calme la lourdeur
du bras
seul
levé
geste désespéré

6/8/2012

A lire ou relire

pas d'inquiétude

on ne va pas se genêt

allée et venue

presque inaperçu

l'art du point de jour