giron


Il n'y a que le premier pas qui coûte
à qui la première fois versa dans l'inoubliable
nourri d'humus et de rêves tus

Sur le giron instable 
l'accroche du regard ou du talon
se revivent les nuits d'une ou deux lunes
un silence de marches désertées 
entre les pages d'un livre
une photo témoin du pas et de la rencontre
du temps fixé sur une serviette
du regard qui danse encore quand le coeur 
puise dans la vie son ivresse d'oiseau
tendu vers le vide

Il n'y a que la première caresse 
qui se souvienne de l'implacable été 
de cette main qui une première fois
étrangla le manque

 

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