Articles

Affichage des articles du 2025

tircis solaire

Image
L'œil se pose à côté du papillon nous avons tant besoin de beauté du rire de l'amitié dispersé au vent en ailes poudreuses et affectueuses Immobile dans la lueur  verte d'un jour chagrin le vie s'imagine en vol léger  un peu de gaité en filigrane serrée entre les lèvres notes papillon sur la partition, mégère ou tircis ?

le silence assourdissant du chant de l'aube derrière les paupières

Image
Le chant revient souffle impatient  des matins cendres et mémoires du silence des murs là où déjà aveuglée par l'évidence je ne chantais plus Les yeux fermés le monde devient vivant la tourterelle dans le pin libère sa voix l'image est toujours plus nette derrière les paupières l'obscurité commence à bouger Le chant revient chant natif terre d'enfance défiant la nébulosité du monde mélopée des vapeurs ancestrales souvent j'ai échoué à l'entendre à l'aube j'épelle chacune de ses notes j'entre vivante dans la lumière  

porte dorée

Image
  décolonisation fruits mûrs de l'exotisme motifs au regard sourde la rumeur lointaine s'écrit au crayon noir

cluster

Image
oubli du chemin dans l'invention de la mémoire  pavé de silence la mémoire se confond au pavage mémoriel Les clusters me fascinaient, ce rangement de la mémoire, ces effacements de zones à risque et ces regroupements par identité. Les couleurs s'alignaient, le curseur balayait chaque espace jusqu'au plus isolé ne laissant aucune chance à l'oubli.

chêne

Image
 arrimé au ciel le fragile équilibre  d'une brindille sur la branche maîtresse  solide pourtant je suis

jeu d'ombre

Image
Je vois en toi mon image je réfugiée dans l'ombre du soir  et je me demande ce qui nous tient  ensemble dans cet instant  Je et toi survivants jusqu'à ce que se fane l'image des moments sauvés  à l'oubli

murmure

Image
entre bruine et soleil murmure des paroles échangées la tête penchée de côté abritait quelque chose que l'oreille ne pouvait percevoir peut-être aurait-il fallu chercher le silence à l'intérieur très profondément à l'intérieur d'un soupir contenu

coupe rase

Image
à D. certain est l'oubli  courte la grâce et ses bienfaits une saison pousse l'autre mais je sais que couper l'arbre de ce que nous étions n'arrache pas ses racines

naturelle confusion

Image
Retournée dans tous les sens chaque image prise chaque lumière capturée impossible de démêler  l'oeuvre de l'homme  de celle de la nature  nulle beauté qui ne vaille d'être énoncée l'oiseau perché et le balancement de la branche  l'ombre des nuages et les yeux qui la suivent

montée au ciel

Image
Le crépuscule s'approche avec lui les heures anciennes et leurs nids d'anges et de démons s'ébrouant dans les branches mortes déjà du chemin sur la dune  monte l'odeur des ombres   sillage des émois sur le sable frais l'axe du monde est ici comment ne pas rêver du ciel quand du crépuscule jaillit un autre langage  

petites fenêtres

Image
  Longeant la Gironde de petites fenêtres  entre les arbres closes sur leurs vies envols d'oiseaux au-dessus des berges de limon gras presque silencieux           un peu avant onze heures           à l'horizon une éclaircie           il ne fait pas froid           l'esprit devrait se déplier           il hésite           cherche d'incertains repères           fouille la vase ou le sable les histoires à l'intérieur des maisons se taisent tout revient toujours à l'invitation de l'eau les petites fenêtres miroitent entre les feuilles un banc de nuages clairs passe dans l'eau bleu pâle puis s'efface  

pérégrination

Image
à Arnaud –   est-ce l'errance qui nous apprend ou notre questionnement qui la provoque   – allée et venues à deux pas d'ici  tête détournée du quotidien étranger au monde du regard extérieur nait la surprise du voyage l'ennui ne roule pas sa bosse il n'a pas sa place dans nos sacs à dos on le quitte en passant la porte Parfois j'ai l'impression de vivre une vie en trompe l'œil, une vie qui n'en est plus tout à fait une, dans laquelle je me laisse happer par les images des autres. https://kwarkito.blogspot.com/2025/02/perigrination.html  

multitudes

Image
 être un ou multiple tant de récits se confondent en nous nos mémoires multiples emplissent l'espace de nos illusions

du poil de la bête

Image
enfant je ne me souviens pas  d'avoir craint le loup je marchais sans y prendre garde entre les troncs dressés j'inventais des contes sans chaperon déshabillant forêts imaginaires jouissant des taillis à l'écoute de la parole nue des saisons à chercher encore où se cache la bête j'en découvre parfois  quelques poils égarés  gages du passé  

eau du soir

Image
Ce soir l'océan est entré dans ma tête derrière les volets  clos la tempête lessive  des dépouilles  collées au jour les grandes eaux rincent les copeaux  du quotidien mal équarri dans le monde des eaux il y a celles qui apaisent le corps ouvrent soudain le souffle il fait nuit maintenant je sais que de la tourmente  renait le monde clair plage sud 1e septembre 2021

luxuriance (juste pour le mot)

Image
douces pulpes crues de l'éclatante verdeur l'œil s'ébouriffe  La visite aux amis s'accompagnait de promenades. J'aime l'idée de retrouver des lieux déjà parcourus ; j'aime ce qui les renouvelle et qui tient dans une couleur de ciel ou l'humeur du temps. Comme quand on ouvre une porte maintes fois franchie sans bien savoir ce qui nous attend le seuil passé. franche la couleur regard et pensée croisés simple appareil

berge nocturne

Image
Souffle à peine souffle emprunté à la nuit à venir pas nés du bruissement d'invisibles oiseaux  paroles murmurées par l'eau en cercles discrets Nous suivions le chemin qui longe la berge sans hâter le pas. Petite évasion facile et habituelle sans attentes ni désirs. Une promenade, un chemin volontiers emprunté avant, maintenant presque oublié. Un pont, raccourci vers un monde volontairement effacé, encore difficile à accepter. Il suffit de si peu pour basculer : une canne, un geste, une silhouette sombre et muette dans l'air ouvert du soir.     L'eau hors d'âge brillait d'éclats humides et frais dans ces petites larmes pleurait l'absence au soleil couchant Tranquille  il était là  inconnu silhouette à défroisser le souvenir à lisser l'esprit avant la nuit  

une main sur la rampe

Image
je cherche la trace l'éphémère du passage si fragile qu'un souffle la fait disparaître je note la trace pour ne pas oublier ce mot ou ce geste au vent emportés phrases que je me souviens avoir notées rencontres telles des rêves décolorés ici que signifient ces signes maintenant le souvenir fait-il faute je cherche la trace de ce qui se refuse à l'oubli et à la perte tracé dans un ciel d'été des morceaux de vie  de vraies pensées rien de triste ou funèbre une main sur la rampe

jaune

Image
Longtemps le désespoir a réclamé l'obole  de la chaleur d'une peau et crié son besoin de la caresse d'immortelles séchées au dur rayons d'été Longtemps le désespoir  s'est teint de bleu goûtant l'eau et le ciel côté ombre en cuirasse plus froide que l'absence Du combat des pulsions un matin de fatigue émergea le jaune  solaire exactement la couleur  de certains oiseaux volant vers l'horizon portés par la houle au pouvoir magique du jaune de Saint-Severs  

mémoire immobile

Image
Sur un fond de brume presque vide le lumière éblouit l'absence il est là le trouble dans l'idée de la présence qui fut car ici guette un monde où départ et retour sont inutiles rien n'aura plus lieu ici

transparence

Image
 Apercevant l'onde après l'avoir entendue, l'éclat du chant a ranimé le gris d'un souvenir oublié. Rien ne sera donc jamais perdu ? Sorti du cercle muet de l'esprit brève et pure échappée qui surprend et chantonne chant vert de l'oubli  confié au ruisseau cueilli entre les rives  

la belle affaire

Image
Le coup de vent du matin a vite effacé rêves et cauchemars. Étaient-ils seulement là  ? Rien ne laisse supposer qu'ils aient pris place aux creux de la nuit. Le drap est lisse, l'oreiller intact, le chat sur sa couverture immobile. L'absence constatée, est-il besoin de l'expliquer ? l'or des nuits encre sympathique de l'ordinaire De petits bruits extérieur envahissent l'aire duveteuse des premiers clignements. Mouvements d'oreille du chat, un soupir. Tout indique que le vent n'a pas eu raison de la pluie, les chuchotis des pneus du premier bus  glissent sur les volets. Une phrase revient, tu m'y racontes un souvenir. Dans ce monde encore endormi, rien d'alarmant.  pan du songe là où tout s'immobilise la belle affaire

don de l'eau

Image
Inattendu le don de l'eau comme quand quelque chose d'oublié affleure à la peau hors rituel rien de pathétique  Il arrive parfois du ciel ou de la mer chargé du parfum des années  au soleil blanc d'hiver et toutes les pores s'éparpillent ou dans la beauté bleue d'un rare reflet sur la vitre d'un lieu égaré  l'eau le froid  délicieux mirage