Articles

Affichage des articles associés au libellé trace

impression 3 : premières chaleurs

Image
C'est un plaisir physique une émotion de toute la peau savourée les yeux mi-clos dans l'ombre du chapeau la caresse des premiers rayons plus qu'un baume une mise à nue du plaisir

impression 2 : visions

Image
Je ferme les yeux serre fort les paupières un monde vertigineux paraît tâches mobiles de mes lucioles intérieures images de mes rêves monstrueux  en toute innocence

Impression 1 : porte close

Image
On pourrait croire que j'observe J'oublie de regarder avant et après tout vient de l'intérieur et y retourne

entre les pages

Image
J'avais marqué la page du jour de ce premier livre que  tu m'avais donné  d'une fleur délicate  cueillie sur la dune Elle a séché entre les fibres fixé le temps sur le fil tendu en migration entre hier et demain Témoin aux couleurs passées au parfum éventé à l'amour à la vie à jamais

paysage avec ruines

Image
Parfois on rêve de rester  à l'ombre des grands arbres un jour de chaleur on voudrait être racine habiter là sous les branches Pourtant quelque chose d'étouffé remonte on sait que demain il fera froid  que les feuilles tomberont alors on marche jusqu'aux ruines coiffées de soleil on court les rues pour achever ce que l'on a débuté un jour d'insouciance on lèche les vieilles pierres des murs pour se rassurer et on se tait (Palais Gallien, Bordeaux 2014)

(Aux trousses d'une ombre)

Image
Ce soir je poursuis un vieux fantôme  je le traque jusqu'au cœur du songe et si dans le rêve je le retrouve je déciderai de rester avec lui Arrive ! Que je donne de l'ombre et de la consistance à ta présence s'il est vrai que la réalité sait peu de choses la quête de l'illusion servira de boussole Ce soir de petits nuages invisibles envoient des signaux dans mes yeux je prête l'oreille aux tentatives du silence de te réduire à tout jamais en cendres

la vie par mégarde

Image
Les yeux fouillent l'agitation cherchent à décrypter le sens des vagues, qu'espérer de ce qui nous dépasse ? On croit fixer la vie  mais l'instant est déjà perdu la mer n'est déjà plus bleue... Tant de temps englouti  dans de vaines attentes ce qui importe est ce que l'on ne verra jamais    ce qui restera caché derrière le désir Mimizan 1/3/20

continuer à raconter cette histoire

Image
Que vouloir maintenant si ce n'est un soir doux un souffle qui pénètre qui jette dehors tout ce qui était destiné. Avec mon pas d'humaine avancer où pouvoir raconter mon histoire.

Teint de porcelaine

Image
Se mettre à niveau un oeil au ras du sol l'autre collé au ciel. Dans ce grand écart A préhender A prendre A tendre. Dans le périmètre de la découverte du lieu des fragments de regards, de mots, de lumières un jour visités, l'inconscient de sensations déjà éprouvées Le voyage s'offre à la la matrice  de la redécouverte qui nous transporte Repère de nivellement , Limoges Place d'Aine

le poids dell'anello

Image
Pourquoi cette  hémorragie  de sentiments cicatrice douloureuse de la plaie de tristesse le soir à la  fenêtre  au spectacle saisissant  des  variations du gris  dans le ciel ? Aucune théorie ne vaut quand la pluie  pèse sur le coeur en creux à la lueur du soir, quand l a main à l'anneau perd  la mémoire de la peau. "La cause la plus légère peut faire retomber sur le cœur le poids qu'il voudrait secouer pour toujours : ce sera un son, une vibration musicale, une soirée d'été ou de printemps, une fleur, le vent, l'océan, qui viendra tout à coup rouvrir nos blessures, et toucher la chaîne électrique dont les sombres anneaux nous enlacent." Lord Byron  -Le Pèlerinage de Childe-Harold C he bella noeva che t'ho purtà, O bel faccin d'amor. Dimmi che noeva m'hai purtà Che sei venut'a quest'ora! E mi la noeva che t'ho purtà, E mi non so se vi piacerà, Son qui a domandarvi A voi bello morettin, Se volete maritarmi. O maritarmi

l'image demeure

Image
Je n'étais pas allée beaucoup plus loin dans le labyrinthe des émotions que la fourche du chemin qui menait à ta rencontre. Quelques pas vers toi sur cette terre et dans le gris d'une simple journée sans miracle pour tarir l'oubli ou mes larmes. Je me suis assise les yeux ouverts face aux noirs oiseaux effarouchés, ton nom flottait dans les branches lumineux. Ces lignes, piste de lumière ne sont que le souvenir incertain et beau que j'écris un instant habitée par ton chant lointain. Labyrinthe Miro Fondation Maeght  2019

l'abandon du ciel

Image
Abandonné à un ciel sans étoiles dans ton propre sort étiolé tu n'es plus de nulle part. Tu as fini par perdre de vue jusqu'au cadre de ton espace. Tu sais que la nuit tarde à s'émouvoir du chant de l'oiseau. Près du porche d'entrée tu l'écoutes pourtant attendant le possible fleurissement d'un petit matin. Toi qui ne marches plus je t'écris chaque jour pour me persuader que tout est présent que tout est compatible avec mon présent

en dépôt

Image
D'un sceau marquer le jour  qui ne sera comme nul autre un peu de rouille nourrie au sel particules de songes à oxyder. Dans le regard ce plaisir  toujours plus sauvage sous les doigts le glissement des states du corps lent. L’œil dans le puits fouille l'envie extirpe au sable mouillé l'eau sans savoir où trouver la mer égaré en bonheurs entrevus. Du poids du corps inviter le jour rebondir sur la chair vive du rêve et recommencer encore une fois ventre ouvert délivrée de rien.  

fortune de mer

Image
Sur le sable se retrouvent les restes d'étranges naufragés qui surprennent et détournent les yeux de l'horizon. Ne sachant où aller dans l'infini du large humides dans leur nudité ils flottent encore dans le vide entre dureté et faiblesse. bois mort de quel être es-tu le sursis ?

Toutes les traces sur le sable ne sont pas explicables...

Image
Si un jour j'apprends à écrire  et si les mots que j'écris sont mon coeur et mon âme le feuille blanche qui les portera ne dira rien de plus que ce que je suis.

pigeonnée

Image
J'éprouvais à tâtons la sensation  de la pierre sous la main de l'herbe sous les pas comme s'il subsistait au-delà du temps des restes de présence, de ta présence. Tu aurais pu venir ici avec moi nous aurions pu faire face aux pierres sentir le sol qui brusquement chavire... A cet endroit de la mémoire né d'un éclat je suis incapable de saisir le sens de ces mots comme si nous n'avions jamais été séparé comme si je ne t'avais jamais  pleuré.

passage

Image
La nuit parfois ouvre la fêlure la trace du fond de ce qui reste quand les étoiles s'inclinent sur le corps et ses fantômes. L'ombre courbe sur la route écrit la nuit et les pierres sans âge, vers quelle ruine que je ne saurais éviter m'entraîne-elle ? A l'écart du sommeil réunis dans le silence ombre et larmes tardives sous les paupières closes grandissent et se perdent.

deux petits bancs rouges

Image
Ces jolis petits bancs rouges posés sur leur piédestal face à la baie et au ciel qu'attendent-ils ? Une aventure, une rencontre ? Eux qui les regardent sous le soleil chétif ont-ils oublié la mer ? Bientôt il fera nuit autour des maisons et du port, de légères bourrasques boiront le regard de toutes choses et je regretterai de ne pas avoir, moi-aussi, entendu le souffle du vent s'élargir jusqu'aux algues vertes (photocado, Le Havre en décembre, merci JB)

marine

Image
Qu'y a-t-il dans cette immensité qui me submerge tant que j'en reste pétrifiée ? La blancheur du soleil le courant interrogateur une tentation une voix sous la mer entre souvenirs et rêves à tâtons

vue sur mer

Image
C'est d'abord une odeur échappée à l'enfance entre irréalité et présence tangible puis vient la lumière irremplaçable qui offre au corps en peine cet élan capable de tout abolir jusqu'à la mort. Il ne reste plus qu'à veiller avec l'impression d'avoir atteint au but que tout ailleurs n'est qu'image incertaine qu'ici se trouve la cendre et la flamme que l'on pourra vivre ainsi le regard rivé à la mer.