matin à l'emporte-pièce
L'ombre est là, fascinante et fragile, sujette à la lumière. Son corps est ailleurs. On traverse le matin entre obscurité de la nuit et éclat naissant, saisi par la voix de la pierre. On voudrait marcher tout le jour dans ce souffle tête bourdonnante jusqu'à l'essoufflement du couchant. On lance les mots pour qu'ils frappent le mur, pour que leur projection ne soit que désir. Regard tendu, entre interrogation et refus, pas de doute aucune trace ne restera, demain tout recommencera. avril 2019