Sans que rien ne bouge
la rivière s'installe dans le froid
l'automne plonge ses branches vides
dans le miroir mélancolique
puisque ainsi en décide la nature.
Ce matin de grands bancs de nuages épars en petits chemins éphémères laissent passer des bouts de soleil je salue leur lointain éparpillement avant qu'ils ne s'effacent il est important de marcher en sachant vers quoi de suivre le fil ténu du regard de le perdre et le retrouver dans ciel l'espace apaise ouvre des possibles à venir la trace devient évidente la direction exacte l'instant où tout s'affirme est une émotion que l' on aimerait infinie
Une à une les bretelles sont tombées et la robe lumineuse s'est noyée dans l'étang qui pourrait croire que sous la surface brillante un monde obscur et aveugle règne sur toutes vies Dans les pupilles claires de sombres images nagent vers le coeur le breuvage ne sera jamais amer à qui sait distiller sa peine Une à une les bretelles sont tombées et le corps nu a nagé vers le fond de l'étang
en pensant à ma mère qui fut portée par la musique Vers quatorze heures l'ombre s'ajoutait à l'ombre lourde du soleil exalté don précieux de l'arbre gardien des notes qui ont guidé mon chemin jusqu'au musicien À l'instant où mes pas entrèrent dans l'ilot frais je perçus l'odeur diffuse du bonheur ... des semaines plus tard je le revois et je ressens ce presque rien qui me touche ce peu de douceur et d'apaisement du coeur Dernier spectacle de danse ensemble au G.T., dix ans déjà !
La nuit porte ses fruits en archipels d'étoiles patients compagnons d'éternité aux grains de presque rien accrochés à nos yeux s'offre le globe lumineux calme et rassurant l'infini serait redoutable privé de la carte des constellations un néant abandonné de ses imperceptibles vibrations
L'espace du paisible.
RépondreSupprimerBonne journée Christine
JJ