derrière la nuit
Savoir être ce que l'on est
l'expérience d'une vie
le temps d'accorder
la chose et son désir
déjà la réalité n'est plus
Nous n'en finissons pas
de mourir et revivre
aux flambeaux fragiles
du ciel de nos nuits
(Abbaye de Maillezais)
A lire ou relire
coupe rase
à D. certain est l'oubli courte la grâce et ses bienfaits une saison pousse l'autre mais je sais que couper l'arbre de ce que nous étions n'arrache pas ses racines
le silence assourdissant du chant de l'aube derrière les paupières
Le chant revient souffle impatient des matins cendres et mémoires du silence des murs là où déjà aveuglée par l'évidence je ne chantais plus Les yeux fermés le monde devient vivant la tourterelle dans le pin libère sa voix l'image est toujours plus nette derrière les paupières l'obscurité commence à bouger Le chant revient chant natif terre d'enfance défiant la nébulosité du monde mélopée des vapeurs ancestrales souvent j'ai échoué à l'entendre à l'aube j'épelle chacune de ses notes j'entre vivante dans la lumière
cartographie céleste
chêne
arrimé au ciel le fragile équilibre d'une brindille sur la branche maîtresse solide pourtant je suis
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