Le jour d'après

Le matin fut le même
même fenêtre, même lumière.

L'odeur du café
diffusa le même bien être.

Aucune variations
dans le ronronnement du chat
ni aucune dissonances dans les branches.

Le pain brûla comme tous les matins
sur le grille pain en mode non-automatique.

Pas de déviation, de bouchon,
de carton, de pertes de contrôle
pendant le trajet.

A l'arrivée, l'océan roulait
consciencieusement ses vagues.

Je concède au ciel un bleu légèrement 
plus joyeux qu'à l'accoutumée. 

Le jour d'après
n'a différé en rien 
du jour d'avant.

Pourtant il y eut 
ce titillement sous la paupière,
une béance inaccoutumée des sens,
et cette saveur discrète dans la bouche
qui pourrait bien être le goût de la liberté.

Mimizan, plage Sud, 20h




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