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Affichage des articles associés au libellé inachevé

contre-pied

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J'aime oublier de me souvenir de ce que j'ai fait et de ce que j'ai oublié de faire de ce que j'ai dit ou pas Si souvent je regarde sans voir je n'entends qu'à la seconde fois et en déformant je fais répéter et me répète Je souris de ma nostalgie pleure de rire à la première émotion me trouve si ridiculement importante Moi qui ai tant de mal à m'exprimer je me regarde parfois  pour ne pas me perdre de vue mais refuse de me donner à voir Que faire donc ici ? Laisser le vent ébouriffer la tête

paysage

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Quand la fatigue surgit  dans la lumière juste se croise au bout du chemin des restes de vie  comme de stupéfiants rappels qui résonnent dans le vide envahis par la végétation et l'oubli des hommes Dans le calme conquis au milieu de rien il faut les traverser avec douceur libéré de ce qui reste et de ce qui passe

par la fenêtre

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On croise du coin de l’œil ce qui semble être connu Images qui reviennent dans le champ du ciel Si rien ne s'oublie  tout se perd et surtout la vie  en perpétuel mouvement L'instant paraît fixé mais déjà le regard s'échappe Alors on écrit pour garder encore un peu la teinte de l'entame de la nuit

juste en rêve

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Dans le regard que l'on croise se bâtit une légende aucune confidence dans la dureté de pierre ou l’évanescence de la fleur la parenthèse du regard cultive sa lumineuse solitude installe une langue bleue tendre qui invente le rêve habité

rouages

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Dans les recoins du passé sont restés coincées quelques douces pensées et d'autres plus tranchantes (pour mémoire) Pensées rongées, travaillées à la bouche dans sa pénombre l'esprit range dans de petites boites quelques leurres pour les dissuader de me quitter (est-il est tard ?) Restent ces signes  grincements et dépôts de limaille erreurs dans les rouages et sous la peau ces autres peaux mues abandonnées étranges formes des limites à ne pas franchir (aujourd'hui je suis là)

image intime du monde

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Ce parfum rouge  et subtil du soir floue ta tête noue tes paupières dans une tristesse  à peine devinée Le monde bouge  et tu le figes  le monde s'étire et tu le retiens Ce parfum tiède glisse ses ondes dans le plus petit repli du souvenir et t'accompagne jusqu'à la nuit  

pour vider le soir

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Deux mains jointes pour recueillir l'eau du printemps fleurs en appel deux yeux aux confins de l'horizon coeur gros de ses nuages bouche lèvres avides de vive chaleur front brûlant des fièvres intérieures le corps entier cède sous les tensions répétées gère l'état de crise et soudain  se défont les grains des années et commencent à se vider les friches de l'attente au son transparent de la cloche descendant au coeur du couchant

derrière les grilles

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La nuit avance  pieds nus sur le pavé derrière la grille dans la chambre vide des gouttes naissent et tombent seul le rêve  qui les enfante finira par les effacer Image SVG gratuite

Ici et pas ailleurs

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C'est ici je connais le lieu ses limites chacune de ses lumières chaque ombre y ouvre la carte mémorielle et sensuelle de jours qui ne peuvent s'oublier C'est ici et encore là que tout se termine même les rêves j'arriverai au bout de la peine un jour ici avec ou sans toi sous les fleurs du pommier je cueillerai les fruits de l'amertume et de la douceur Ce jour-là tout sera dit mes mots se tairont mes yeux se fermeront Certains lieux sont des ogres qui vous bouffent après les avoir copieusement rassasiés leur avoir fait croire qu'ils gagnent la partie il faut les affamer les déposséder de leur proie C'est ici que je suis et pas ailleurs inutile la fuite ou la peur c'est en les affrontant qu'on leur fait la peau

(dimanche au jardin)

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Tout à l'heure (mais je ne sais plus très bien quelle était cette heure) le ciel avait revêtu son corps estival d'un voile léger celui qui habituellement ouvre le chemin au voyage. Un parfum café corsé accompagnait le soleil sur ce petit bout de terre  ouvert à l'observation de la saison  qui avance en silence. Tout autour incrédule  le monde nostalgique de ses bruits ne savait plus s'il est un endroit propice pour vivre A-t-on déjà vu chose pareille ? Ce ne sera jamais la dimension qui fera l'espace. Ne sommes-nous pas tous victimes de nos illusions?

(la douceur)

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Demain tu ouvriras tes yeux uniquement aux douces choses caresses de l'instant promis tu seras unique et rare Rien n'est plus doux à mes yeux que ces petites queues de lapin sur la cheminée, elle portent en elles toute la tendresse de l'enfance et le chant si incarné de Simone Kermes ! Riccardo Broschi   "Chi non sente" Chi non sente al mio dolore Qualche affano dentro al core Vada pur tra foschi orrori Tra le valli a sospirar. Il mio bene, il padre, il regno Mi ha rapito fato indegno. Sommi Dei, se giusti siete Fin ponete al mio penar.

zone d'ombre

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Je me demande souvent qui domine l'autre ici : le mot ou l'image ? J'aperçois une prépondérence parfois, rien qui ne tienne vraiment, rien qui ne soit réversible voire dénoncé du jour au lendemain. Les ombres du soir dessinent l'origine du désir en noir et blanc. sur le mur soudain les ombres frémissantes un appel aux mots Je sais et revendique l'absence total de démarche, de fil conducteur ou de style. Je ne pourrais jamais prétendre être libre et ni défendre ma liberté si je me sentais enfermée dans une revendication quelconque, si je me devais à. sans la lumière l'ombre ne saurait donner nom à la lettre Qu'ai-je à defendre ? Rien.              Qu'ai-je à espérer ? Rien. Mon ombre sera toujours mon image la plus précise.                                                                                                             Espace de liberté. dans le contre-jour l'obscur rend supportable un peu de cl

courbe

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Le crépuscule vient à ta rencontre sur le sentier prêt à s'éteindre. Dans le sous-bois la lumière accorde sa fantaisie aux mousses grasses, tu te risques dans les marges accueille quelques fragments  laissés à l'abandon. Sans presser le pas dans l'ombre naissante du soir la courbe t'accueille à mots muets...

en dépôt

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D'un sceau marquer le jour  qui ne sera comme nul autre un peu de rouille nourrie au sel particules de songes à oxyder. Dans le regard ce plaisir  toujours plus sauvage sous les doigts le glissement des states du corps lent. L’œil dans le puits fouille l'envie extirpe au sable mouillé l'eau sans savoir où trouver la mer égaré en bonheurs entrevus. Du poids du corps inviter le jour rebondir sur la chair vive du rêve et recommencer encore une fois ventre ouvert délivrée de rien.  

fortune de mer

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Sur le sable se retrouvent les restes d'étranges naufragés qui surprennent et détournent les yeux de l'horizon. Ne sachant où aller dans l'infini du large humides dans leur nudité ils flottent encore dans le vide entre dureté et faiblesse. bois mort de quel être es-tu le sursis ?

passage

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La nuit parfois ouvre la fêlure la trace du fond de ce qui reste quand les étoiles s'inclinent sur le corps et ses fantômes. L'ombre courbe sur la route écrit la nuit et les pierres sans âge, vers quelle ruine que je ne saurais éviter m'entraîne-elle ? A l'écart du sommeil réunis dans le silence ombre et larmes tardives sous les paupières closes grandissent et se perdent.

l'épaisseur de la légèreté

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Pour ne pas oublier certains soirs de rougeur timide je fais battre le coeur contre les murmures nocturnes. Pour célébrer certains matins de gelée froide je renvoie d'un grand rire les tristesses muettes au jour. Trop légère je le suis peut-être attentive à tout ce qui s'éveille dans le mystère des élans secrets de la nuit. ( janvier au bord du chemin)

inachevé 4

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L'instant surprend dans la lumière à peine songe-t-on à le conserver qu'il nous fuit, rien ne répond plus. Que les petits miracles de la vie se soupèsent des yeux ou du cœur, qu'en reste-t-il demain ?

inachevé 3

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Un monde dans une goutte concentré de vie égaré du réel plus réel que le réel lui-même. L'océan n'est rien de plus qu'une infinie somme de gouttes d'eau.

inachevé 2

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Sur le bord des chemins la plus petite herbe ose retenir le regard de celui qui sait la regarder. Dans la mélancolie s'accroche nos tristesses.