(le silence selon Vincent)

Il écrit sur le silence
sur son silence
en témoin étonné
qui se penche à la fenêtre
il entend les bruits
de son silence vivant.

Je lis ses mots
les yeux brûlants de soleil
aux lambeaux de chants d'oiseaux
lancés entre nos fenêtres
je suspends un appel
à dire le jour qui vit.



tout d'un coup
dans la rue, là
un silence, oui

rocade inactive
oiseaux figés
chats invisibles

il n'y a plus que le
décor du réel et
celui du rêve

j'ouvre la fenêtre
glisse la tête au dehors
regarde à droite et à gauche

rien ne semble étrange
pourtant
rien ne semble normal

en plein milieu de la journée
en plein milieu de la semaine
là, le vide - rien

une panique animale me prend
je prends des nouvelles de toutes et de tous
vieux réflexe, instinctif - grégaire

les réponses arrivent
comme le bruit revient
et mon anxiété s'en va

la journée a passé et
seule toi reste dans l'ombre
toi qui as pourtant tant de lumières

et c'est là que je comprends
il n'y a pas eu de vide, non
c'était moi, le silence

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